Approche et mode d’intervention

Approche et mode d’intervention

    1. Adapter les méthodes et stratégies d’intervention à la cible : Il s’agit d’être plus souple et d’intervenir au besoin au cas par cas et prenant en compte le fait que les groupes accompagnés doivent se prendre en charge plus tard. Opérer un meilleur ciblage des bénéficiaires en développant un partenariat basé sur les résultats. Le CRAFOD doit à cet effet préparer sa stratégie de sortie, gage de la durabilité de ses actions.
    2. Prendre en compte la notion de système d’exploitation dans l’accompagnement des agriculteurs : Les petits producteurs agricoles, cibles du CRAFOD font essentiellement de la polyculture (plusieurs produits agricoles et d’élevage) sur plusieurs parcelles dont ils gèrent de manière globale dans le cadre d’un système d’exploitation. Le CRAFOD devra intégrer cette gestion systémique dans son approche d’intervention en prenant en compte les aspects économiques de gestion de l’exploitation dans son ensemble. Ceci permettra aux producteurs de trouver des équilibres et des complémentarités entre les différentes cultures.
    3. Mettre un accent sur la conservation et la transformation des produits agricoles : Il s’agit là d’une réserve de valeur ajoutée pour les divers produits agricoles qui permettrait certainement d’améliorer significativement les revenus des paysans ;
    4. Le CRAFOD devra jouer un rôle en matière de plaidoyer et de lobbying sur les questions foncières : Si cette question n’est pas du ressort direct du CRAFOD, elle reste toutefois une des contraintes majeure de développement des productions agricoles et de préservation de l’environnement (plantation d’arbres par exemple). Le CRAFOD devra élaborer un argumentaire sur cette question et le porter à l’attention des autorités compétentes.
    5. « Se donner du temps pour agir » : avancer au rythme de progression des paysans. Le CRAFOD ne devra pas tomber dans le piège de l’exécution de « son propre programme ». Les bénéficiaires doivent être au centre de ses préoccupations. Avancer en tenant compte de leur rythme d’appropriation c’est éviter d’artificialisé le milieu.
    6. Dans le cadre des initiatives « fermiers pilotes », s’assurer de l’engagement des bénéficiaires vis-à-vis de la communauté : Il s’agit d’un contrat social dans lequel les autres membres de la communauté doivent être partie prenantes au même titre que les premiers bénéficiaires ’est la communauté qui devra en effet jouer le rôle de régulateur pour la suite de l’initiative à travers la pression sociale qu’elle exercera sur les bénéficiaires ;
    7. Au delà des formations de groupe, accompagner les bénéficiaires dans la mise en application : Il est nécessaire d’aller plus loin dans le suivi individuel des paysans pour s’assurer et encourager la mise en application effective des thèmes vulgarisés ;
    8. Poursuivre le renforcement des capacités des leaders paysans : C’est autour des leaders forts, porteurs de changement et sachant animer leurs groupes que va se construire un mouvement paysan, capable de jouer un rôle actif dans la mise en marché des produits, la collecte et la gestion de l’épargne, l’approvisionnement en intrants et la défense des intérêts des agriculteurs vis-à-vis de l’Etat et des autres acteurs de la société ;
    9. S’assurer que les appuis apportés suivent le calendrier agricole : C’est une condition essentielle de la réussite des activités de production végétale (mobilisation des ressources à temps) ;
    10. Diversifier les partenariats pour assurer son autonomie et avoir plus de marge de manœuvre : Le CRAFOD est actuellement dépendant d’un seul bailleur de fonds pour mettre en œuvre son propre programme d’action. Le CRAFOD devra monter des projets et intéresser d’autres partenaires financiers ;
    11. Prendre en compte les attentes des populations et structures du côté de l’Angola : Il ne s’agit pas pour le CRAFOD de s’implanter en Angola. Le CRAFOD devra réfléchir et faire des propositions de partenariat en matière d’accompagnement des structures similaires en Angola.
    12. Clarifier davantage et faire approprier la relation entre l’Eglise et le CRAFOD : autour des actions sur le thème de la pastorale du développement, le CRAFOD devra se rapprocher davantage des structures de l’Eglise et faire connaître son rôle comme bras séculier de l’ECC en matière de développement social local ;
    13. Établir la situation de référence pour chaque domaine d’intervention afin de permettre de mesurer l’impact du CRAFOD : des moyens doivent être mobilisés pour faire l’état des lieux au démarrage de chaque intervention. Ceci permettra plus tard de mieux apprécier les performances du CRAFOD et les changements quantitatifs et qualitatifs enregistrés au niveau des bénéficiaires et du milieu d’intervention en général.
    14. Contribuer à augmenter les revenus des ménages des très petits producteurs : par des recherches-actions-participations avec les agri-entrepreneurs, développer un circuit de commercialisation de leurs produits vers les marchés urbains nationaux.
    15. Sécurisation du capital foncier des paysans autochtones : mener des actions de plaidoyer auprès des autorités publiques compétentes pour la mise en valeur légale de ces capitaux fonciers traditionnels et ; aussi dans la reconnaissance juridique d’initiatives de ces petits producteurs qui doivent devenir des PME.
    16. Assurer la maintenance des pistes communautaires déjà réhabilitées : par à la mise à disposition des comités de développement opérationnels des petits outils pour qu’ils entretiennent par les méthodes HIMO ces pistes grâce à l’appui-conseils des CLER opérationnels dans chaque milieu ciblé.
    17. Récupération des enfants et jeunes déscolarisés avant 25 ans : développer l’approche de l’alphabétisation familiale agricole (AFA) prise en charge par les parents des apprenants grâce à l’accompagnement pédagogique des animateurs du CRAFOD.
    18. Travailler avec les jeunes à l’effet de ‘‘transformer’’ la société immédiate : cela implique que l’objectif du CRAFOD est de modifier l’environnement institutionnel dans lequel les jeunes vivent et se développent. L’accent n’est pas mis sur le jeune victime, mais sur les systèmes et structures causes des problèmes. Le CRAFOD joue le rôle d’une allumette qui disparaît après avoir allumé un feu. La force et la puissance du feu permettent d’évaluer le taux de réussite du CRAFOD.
    19. Réhabiliter les enfants et les adolescents: en un mot, les aider à acquérir des attitudes et des comportements contribuant à les faire accepter par la société. Chaque enfant/adolescent ‘‘réhabilité’’ devient un exemple pour les autres, un cierge qui éclaire en se consumant. La réussite du CRAFOD se mesurera au nombre de ‘‘cierge’’ allumés. Tandis que les indicateurs de ce résultat seront constitués par les changements de comportement notés chez les enfants/adolescents avec lesquels le CRAFOD est en contact direct ainsi que ‘‘leur acceptation’’ par la société (confiance, emploi…).
    20. Mener des études d’aménagement et d’inventaires forestiers : faites par sous-traitance.