Lumière par les rapports du GIEC , la question des changements climatiques a pris de plus en plus d’importance. Aujourd’hui ces changements commencent déjà à déployer leurs conséquences catastrophiques pour la planète. Les difficultés qu’ont les Etats à prendre les mesures qui s’imposent indiquent que les réponses à apporter à ces changements ne doivent pas être seulement techniques, mais aussi sociétales. Une nouvelle façon de considérer notre relation à la nature doit émerger, basée sur une nouvelle éthique ou spiritualité.
Les textes bibliques de la Genèse nous montrent que Dieu donne autorité à l’être humain sur la nature. Toutefois cette autorité est tempérée par la précision que sa mission est d’être un intendant, un bon gestionnaire, appelé à faire fructifier le jardin. L’être humain fait partie intégrante de cette création qui soupire et attend sa libération, nous dit encore le Nouveau Testament. Après avoir pu être considéré autrefois comme un être fragile subissant les lois de la nature, l’être humain est devenu aujourd’hui au contraire celui qui exerce une influence globalement néfaste sur le système « terre » . L’équilibre est rompu. L’exploitation insensée de la planète par les humains a fini par dérégler même le climat.
Comment donc passer d’une relation à la planète marquée par « l’exploitation » à une posture de « réconciliation » ? C’est notre défi à nous tous et toutes qui voulons vivre dans ce nouveau paradigme marqué par l’équilibre entre les espèces, par la redécouverte de l’émerveillement et du respect pour la nature. Nous pouvons nous inspirer de cette dernière et du fonctionnement de ses écosystèmes pour apprendre à développer des procédés durables, qui permettront de faire face aux changements climatiques. Des mesures simples comme la couverture permanente des sols et l’augmentation de la matière organique dans les sols, si elles étaient appliquées partout, permettraient de capter l’ensemble des émissions de CO2 produites sur notre planète . D’autre part, cette recherche d’équilibre se manifestera aussi dans un esprit de service et de sobriété heureuse , prémisses d’une vie visant la réconciliation entre les humains et la Création.
Le Secaar a publié en 2016 avec ses partenaires une nouvelle version d’un guide qui permet d’accompagner des communautés pour leur permettre de faire face aux changements climatiques et aux risques de catastrophes. Vous pouvez le demander au secrétariat. Deux autres guides sont en cours d’élaboration : un manuel sur le développement holistique et un autre sur les bonnes pratiques agroécologiques. Le Secaar continue de favoriser un développement intégral et réconcilié avec la nature pour que la promesse de Jésus d’une vie abondante se concrétise. Vous trouverez dans ce numéro de « Partage » aussi des témoignages de producteurs et autres acteurs de la société civile qui sont actifs dans la transition vers des modes de vies à la fois productifs et durables.
Source :www.secaar.org
Par : RÉDACTION CRAFOD
Le : 2017-05-16T13:12:00+02:00