Pour l’exécution du projet « l’Innovation dans la Mise à l’échelle de l’Agriculture Régénérative et des Economies alimentaires Locales (IMAREL) » dont l’objectif global consiste de contribuer à la lutte contre la pauvreté dans les zones rurales (Luozi, Madimba, Mbanza-Ngungu, Moanda, Seke-Banza et Songololo) de la province du Kongo Central par le renforcement des chaînes de valeurs alimentaires dans un souci de meilleure gestion environnementale des espaces de production, sur demande du Centre Régional d’Appui et de Formation pour le Développement, CRAFOD ASBL, Pain Pour le Monde, PPlM a mis à sa disposition un Professionnel d’Appui, Expert en Agriculture Biologique, Monsieur Hervé Bouagnimbeck, pour un accompagnement dans les pratiques de l’agriculture biologique.
A cet effet, pour permettre au Professionnel d’Appui de s’imprégner de la stratégie de la mise en œuvre du projet IMAREL, les conditions de travail dans les antennes et de se familiariser avec les groupes cibles, une étude du milieu, depuis le 03 avril 2024 dans le rayon d’intervention a été organisée par la Direction du CRAFOD et le cas échéant, une visite dans l’antenne de Mbanza-Ngungu plus précisément à Ngombe-Lutete à 59 km de la ville de Mbanza-Ngungu et à ± 119 km de Kimpese (Coordination du CRAFOD) en compagnie du Responsable Technico-Economique et Chargé de Suivi-Evaluation qui est en même temps Superviseur des antennes de Madimba et Mbanza-Ngungu a été effectuée.
Cette visite d’étude du milieu de l’antenne de Mbanza-Ngungu effectuée du 09 au 10 avril 2024, a permis au Professionnel d’Appui de s’imprégner de la stratégie de la mise en œuvre ainsi que les conditions de travail dans ce rayon d’intervention du projet et de se familiariser avec les groupes cibles.
L’équipe de la mission a pu :
Au cours et au terme de cette visite, les activités suivantes ont été réalisées, à savoir :
Cette rencontre a permis à l’équipe de la mission de mieux comprendre le rôle important que jouent les ménages ferments dans le dispositif du projet.
Les échanges se sont principalement déroulés avec le chef du ménage Jean-Pie qui est accompagné par le CRAFOD depuis 24 ans. Il est à la fois apiculteur (principale activité), arboriculteur et pisciculteur.
Dans les tous prochains jours, le ménage envisage le démarrage de l’élevage des petits ruminants (chèvres et moutons) dans son exploitation. Sa femme est aussi apicultrice et l’accompagne dans ses diverses activités.
Les principaux éléments suivants ont émergé des échanges :
Partage du savoir et savoir-faire
Le ménage ferment accompagne d’autres ménages intéressés dans la formation et la mise en place des unités de production (apicole, piscicole, reboisement, etc.). C’est ainsi qu’il a déjà formé plusieurs apiculteurs, pisciculteurs et arboriculteurs dans la contrée (villages voisinant).
Pisciculteur modèle
Le ménage dispose de 12 étangs piscicoles avec des tilapias nilotica. Il produit et vend les alevins de tilapias nilotica à d’autres pisciculteurs. Le ménage produit lui-même les aliments pour les poissons sur la base des ingrédients suivants : maïs, son de riz, son de blé, déjections de poules et canards, crottes de petits ruminants, feuilles et épluchures de manioc et la récolte se fait une fois chaque mois et oscille entre 50 et 100 kg par étang piscicole.
Commercialisation
A chaque récolte, le ménage pisciculteur vend les poissons frais par kilogramme sur place au village à 5.000 Fc le kilo. Avant la pêche d’un étang piscicole, le ménage passe d’abord un communique aux consommateurs/clients des villages voisins et qui viennent s’approvisionner.
Effets directs
Difficultés évoquées par le ménage et perspectives
Le ménage rencontre plusieurs difficultés dans la réalisation de ses activités, dont les principales sont :
Gustave MUYAMUNA KAFENGA
Responsable Technico-Economique des Filières et Chargé de Suivi-Evaluation, Superviseur des antennes Madimba et Mbanza-Ngun!gu